Aníbal Olivieri

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Aníbal Olivieri
Fonctions
Ministre de la Marine

(3 ans, 8 mois et 19 jours)
Président Juan Perón
Prédécesseur Enrique B. García
Successeur Luis J. Cornés
Ambassadeur d’Argentine
auprès des Nations unies

(2 ans)
Président Eduardo Lonardi
Pedro Eugenio Aramburu
Biographie
Nom de naissance Aníbal Osvaldo Olivieri
Date de naissance
Lieu de naissance Ramos Mejía
Date de décès
Lieu de décès Buenos Aires
Nationalité Drapeau de l'Argentine Argentin
Profession Militaire (contre-amiral de la marine)

Aníbal Olivieri
Aníbal Olivieri

Origine Argentine
Allégeance Drapeau de l'Argentine Argentine
Arme  Marine argentine
Grade Contre-amiral
Conflits Coup d’État antipéroniste
du 16 juin 1955

Aníbal Osvaldo Olivieri (Ramos Mejía, 1903 - Buenos Aires, 1984) était un militaire, homme politique et diplomate argentin.

Le , tandis qu’il exerçait comme ministre de la Marine sous la présidence de Juan Perón, et bien qu’il fût d’abord hésitant, il finit par adhérer au soulèvement militaire qui visait à renverser Perón, notamment par un bombardement aérien du palais de gouvernement et de la place de Mai à Buenos Aires. Limogé de l’armée après l’échec de ce coup d’État, mais réintégré après le putsch (réussi) de , il s’engagea dans la carrière diplomatique, qui connut elle aussi une fin abrupte deux ans plus tard.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aníbal Olivieri acheva sa formation à l’École navale militaire en 1926, puis à l’École de guerre navale en 1947. Il enseigna ensuite dans ces deux établissements, ainsi qu’à l’École de mécanique de la marine, dont il devint directeur en 1947. Il commanda la corvette ARA Parker et les canonnières ARA Rosario et ARA Misiones. Il fut sous-secrétaire de la Marine entre 1948 et 1949[1].

Nommé le ministre de la Marine du gouvernement Perón, dans le sillage du coup d’État manqué du 28 septembre 1951, il se vit proposer en de prendre la tête d’une rébellion armée visant notamment à tuer le président Juan Perón, mais refusa son concours, s’employant même à dissuader les officiers supérieurs impliqués, sans toutefois les dénoncer aux autorités. Peu avant le déclenchement des opérations par les rebelles, il se fit admettre à l’Hôpital naval central, en alléguant une affection cardiaque, puis finit néanmoins par prêter son appui à la tentative de coup d’État du , qui prit la forme d’un bombardement de la Casa Rosada et d’un mitraillage sanglant de la place de Mai à Buenos Aires, lors desquels les rebelles ne réussirent pas à assassiner Perón, mais provoquèrent la mort de plus de 300 civils.

Au lendemain de ce coup de force, Olivieri fut expulsé de la marine et dégradé, et dut passer en conseil de guerre. Cependant, après le renversement de Perón par le coup d’État (réussi) de inaugurant le régime dictatorial dit Révolution libératrice, il fut autorisé à réintégrer l’armée et désigné par le général putschiste Eduardo Lonardi représentant de l’Argentine auprès de l’ONU, mais tomba en disgrâce en à la suite d’un épisode en rapport avec son travail de diplomate[2],[3].

Il consigna ces expériences dans un livre intitulé Dos veces rebelde (littér. Deux fois rebelle) paru en 1958[2],[4].

Marié à María Luisa Ferré, Aníbal Olivieri s’éteignit à Buenos Aires en 1984.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Quién es quién en la Argentina: biografías contemporáneas, Kraft, , p. 462-463
  2. a et b « Reseña del libro Dos veces rebelde »
  3. Jorge R. Bergallo, « El otro extremo jerárquico en la Revolución Libertadora » [PDF], Centro Naval
  4. Publié par les éditions Sigla à Buenos Aires.